Hello, en Janvier 2019, je vous avais proposé un petit tour d’horizon de différentes règles autour des périodes antiques et médiévales (ici). Je vous propose aujourd’hui de continuer ce tour d’horizon avec différentes règles sorties où découvertes depuis lors. Et oui, un certain nombre de règles sont sorties en 2019 et en 2020 et malgré les difficultés liées aux divers confinements pour organiser des parties tests, de nouvelles règles sortent et d’autres évoluent.
J’ai le plaisir de voir le jeu d’histoire se démocratiser grâce à des règles qui font la passerelle entre le fantastique et l’historique. Grâce à des jeux comme SAGA, mais aussi grâce aux réseaux sociaux, les joueurs découvrent l’historique d’une manière cinématographique. Car la mode est aux escarmouches héroïques plus qu’a la reconstitution fidèle. D’une part c’est bien pour attirer un nouveau public cherchant quelque chose de fun, de cinématographique, mais pas invraisemblable. D’autre part, on s’éloigne de la reconstitution historique pour ne représenter qu’une escarmouche ou une partie de la bataille.
On commence ce nouveau voyage par des règles en français :

Bannerwar vous propose de jouer aussi bien des armées fantastiques que des armées historiques. C’est un jeu de combat de masse avec plaquettes où les généraux donnent les ordres d’activation des unités. Vous pourrez jouer aussi bien en 25 mm qu’à des échelles plus petites. Il y a pour l’instant une trentaine de listes historiques, mais si de bonnes volontés se proposent cela pourrait aider les concepteurs. Il était déjà sorti à l’époque de mon premier listing, mais je n’avais pas assez d’informations. Plus d’info ici : http://www.bannerwar.fr/
Les camarades de « Clash, l’autre jeu d’histoire » ont continué à travailler en vous proposant de nouvelles listes d’armées chaque semaine. J’avais testé une version de la règle qui ne m’a pas convaincu, mais bon, si 600 listes d’armées sont sorties, c’est qu’ils l’ont finalisé. Si vous cherchez une liste ultra rare que personne d’autre que vous ne joue, allez leur demander, Philippe se fera un plaisir.
L’événement de la fin d’année 2020 fut sans nul doute la sortie du supplément l’Âge d’Hannibal pour SAGA. De nombreux joueurs venus à SAGA avec l’âge de la magie sont entrainés dans la dynamique du nouveau supplément et constituent leur première armée historique avec du romain, du grec ou du carthaginois. Il faut dire que les chars celtes et les éléphants ont tout pour plaire à des joueurs aimant avoir de grosses pièces dans leurs armées.
Une autre entrée dans le monde de l’historique s’est fait en 2019 avec Time of Legend : Joan of arc. Si la mécanique n’a pas grand chose à voir avec du wargame historique, mais de nombreux « pledgers » ont aimé rejouer les batailles de la guerre de cent ans et l’on a pu voir les peintures des armées françaises et anglaises dans de nombreux groupes plutôt orientés Warhammer. Ce n’est clairement pas du jeu d’histoire, mais c’est du beau matériel et une belle entrée en matière sur de nombreuses batailles historiques. L’arrivée de la version chevaliers teutoniques apportera de nouvelles images. On regrettera que la boite de jeu qui devait sortir en magasin traîne à paraître. Elle aurait attiré de nouveaux joueurs.
Personnellement, j’ai participé cet été 2020 aux tests de la nouvelle règle de Michel Gauthey, Duel aux temps de la grande peste. Vous y jouez une bande de onze figurines (un seigneur, un lieutenant et 9 soldats) devant effectuer une mission et contrôler des objectifs. Le jeu est plaisant et rapide et gagne en intérêt à partir de trois joueurs.
Et du côté de nos amis anglo-saxons qu’y a-t-il de neuf ?
Chez Footsore, on continue de sortir des règles avec les gammes de figurines associées. Après Gang of Rome, ils restent dans l’antiquité avec Mortal Gods. Ce petit frère de Test of Honour vous propose de jouer un héros à la tête d’une petite bande dans la Grèce antique et mythologique. Nous sommes sur un format pseudo escarmouche.
Sorti en KS (Financement participatif) fin 2019 Baron’s war sera normalement disponible pour le grand public début 2021. Si mes souvenirs sont bons, le jeu vous propose des escarmouches dans l’Angleterre du XIII° siècle. En attendant les figurines sont déjà disponibles.
Chez warlord games, je vous avais parlé de deux règles, SPQR et Warlord Of Erehwon. SPQR est une règle pas assez aboutie mais agréable surtout pour débuter. Basée sur un format de pseudo escarmouches, elle permet de jouer des bandes de 15 à 50 figurines dans la Grèce antique ou dans l’Empire Romain. Elle rencontre une forte concurrence que le dernier supplément SAGA vient renforcer. C’est dommage car c’est la seule règle de ce format que je connaisse qui propose de jouer des unités de taille variable dépassant les 15 figurines ou une armée Dace. Entre les différents profils d’unités et les options d’équipement, vous avez du choix. Une seconde édition est en cours.
L’auteur de Warlord of Erehwon vous propose de nouvelles bandes plus historiques que celles du livre des règles sur son blog alors que Warlord games nous propose de très belles figurines plutôt fantastiques. J’ai testé et je dois avouer que le système de Bolt action passe bien sur ce format pseudo escarmouche. Bien sûr la règle a évolué et les unités peuvent survivre à un corps à corps perdu mais je regrette la taille limitée des unités.
Chez Osprey, peu de nouveautés nous concernant. Vous aviez pu apercevoir la couverture de Men of bronze dans mon premier article. Ce jeu sortit peu après vous proposera de la pseudo escarmouche assez simple dans la Grèce antique.
Sinon, il faut noter le très bon supplément pour les croisades de la règle Lion rampant. C’est un vrai supplément initié par un professeur de l’université d’Édimbourg qui utilise la règle pour intéresser ses élèves. Il faut dire que son Krak présenté au Salute était très réussi. Il a travaillé avec l’auteur de la règle pour vous proposer un chapitre consacré à l’histoire de la période, des guides pour constituer vos bandes en fonction de la faction choisie et de nouveaux scénarios en lien avec les croisades.
Les autres règles sorties concernent des périodes plus tardives.
Gripping Beast capitalise sur SAGA bien sûr et surtout sur sa règle Swordpoint. Tous les suppléments d’armées sont sortis et les auteurs vous proposent désormais des suppléments thématiques de campagne. Milites Mundi transpose la règle au format 10 mm et la V2 de Swordpoint est sortie fin 2020. Peu de changement, mais surtout la prise en compte des retours des nombreux joueurs et des clarifications.
Clash of Spear à fait du bruit fin 2019 avec un KS réussi pour son édition. Sur un format de pseudo escarmouche très proche de celui de saga, vous allez devoir compter sur les pions d’ordre de vos officiers pour activer vos unités et atteindre vos objectifs. Je ne trouve rien de novateur dans cette règle ou vous retrouverez des mécanismes que l’on retrouve dans d’autres règles. Prenant sa place autour des guerres puniques et jusqu’au début de l’Empire, cette règle comblait les manques des joueurs de SPQR aussi bien sur l’univers que sur le système. Le KS était soutenu par Victrix qui fournissait des boites d’armées pour accompagner la règles et la vend désormais sur son site. En 2020, les auteurs se sont fendu d’un supplément ou vous trouverez des scénarios pour jouer en Solo.
Autre concurrent de la période antique, c’est Infamy-Infamy ! de Too Fat Lardies. qui vous propose de jouer les guerres de conquête de la fin de la République et du début de l’Empire Romain en Gaule, Bretagne et Germanie. Ca parait très réduit comme zone de bataille, mais c’est le concept de l’éditeur : Jouer une période plus qu’une règle. Ici, on joue des unités formatées qui pourrait permettre d’utiliser des plaquettes. Les auteurs appellent ça de la grosse escarmouche. Il faut que je la lise…
RavenFest a été pour moi une belle surprise. Cette petite règle d’escarmouche à pour seule prétention de vous initier au wargame avec figurines. A l’origine la règle tenait sur une feuille. Elle a été un peu étoffée dans le but de bien expliquer son fonctionnement. Même les anglophobes peuvent l’appréhender rapidement.
Ce qui est intéressant, outre sa gratuité, ce sont tous les tutos et le matériel à imprimer qui est proposé avec.
On m’a présenté une règle plus ancienne, Soldiers Of God. Vous y jouez, au temps des croisades, des Corps d’Armée de 2 à 4 plaquettes que vous allez activer par un système de cartes. N’ayant pas testé, j’en resterait là, mais je dois avouer que le système à l’air assez rapide et pas trop gourmand en figurines. Comme pour Bannerwar, vous pouvez utiliser la taille de figurines de votre choix.
La règle de Simon Miller, To The Stronghest s’est étoffé de nombreuses listes d’armée (pas autant que Clash) réparties en deux suppléments (anciennes et médiévales) et d’une version consacrée à la guerre Civile Anglaise.
Enfin, avec les confinements à répétition la mode est aux jeux en Solo et les jeux en ligne sur simulateurs. Vous allez donc pouvoir retrouver vos règles favorites sur des plateformes comme TableTop Simulator ou Vassal sous forme de module à acquérir en plus de l’outil de base. Si vous avez un peu de temps et l’envie, vous pouvez créer librement de nouveaux modules pour ajouter votre règle favorite.
Coté jeux en solo, c’est le fantastique qui prend le pas avec Sellsword & spellcaster (SoBaH) et Rangers of shadow deep (Frostgrave). Vous pouvez soit modifier les profils pour les rendre historiques soit reprendre les mécaniques de ces jeux pour créer vos scénarios d’escarmouches.
Sinon, si vous voulez créer votre propre règle solo, je suis disponible pour réaliser des parties tests ;).
Voilà pour ce complément. Comme pour le premier article, il est incomplet et vous aurez certainement plein de règles à me proposer. J’essaierai de tout noter pour vous les afficher lors du prochain complément. En attendant, bonnes parties à vous.






Le joueur actif va donc lancer un dé et obtenir de 1 à 6 points qu’il va utiliser pour activer ses troupes. Attendez avant hurler. Le principe de DBA est la ligne de bataille. C’est très très simple a comprendre et très complexe a maîtriser. Pour 1 Pip, vous allez pouvoir déplacer toutes les plaquettes qui forment un groupe de combat en ligne de bataille ou en colonne dans une même direction et à la même vitesse. Si vous avez groupé votre armée en une seule ligne, 1 seul pip suffira. Bien sûr, si vous avez séparé votre armée ou si vous souhaitez le faire en cours de partie, il vous faudra plus de point et le coté aléatoire de leur obtention peut vous poser problème.


Les scénarios proposent en plus une série d’objectifs secondaires, à choisir en début de partie, qui rapporterons des points de gloire supplémentaires en cas de réussite. De quoi pimenter vos parties.
The men who would be king se place dans les guerres coloniales. C’est peut-être la version de la rêgle que je trouve la plus aboutie. Ici l’activation se fait à la valeur de discipline du chef d’unité (déterminée au hasard à la création de l’armée). De nouvelles actions correspondant au mode de combat des unités de cette époque et une gestion des pertes et du moral légèrement différente (et oui, c’est finit les armures) et enfin un mode escarmouche permettant de réduire la taille des unités apparaissent. Il y a aussi un mode solo. De quoi contenter tout type de joueurs aimant cette période. Si vous aimez les armées coloniales, cette règle est une bonne alternative pour utiliser des figurines Darkest africa ou congo (on est clairement pas sur le même type de jeu).
Rebels and patriots correspond aux guerres nord américaines depuis la guerre du Canada jusqu’à la guerre de sécession en passant par le Mexique. Une alternative pour mousquet et Tomahawk. Ici, même si les actions, les blessures et le moral ressemblent à celui de TMWWBK, on revient sur le système classique de combat 12/6 dés de lion rampant. La différence sera que le passage à la mi-puissance se fera au premier marqueur démoralisé gagné (ce qui peut venir vite). Le test d’activation est lui aussi standardisé à 6+ (modifiable) pour tout le monde. L’officier dirigeant la bande est unique et il gagnera des points d’honneur à chaque scénario réalisé, ce qui lui permettra d’évoluer.


















